La cérémonie de remise du Prix Migration et Emploi 2025 s’est tenue dans les locaux du Campus Le Vivier, à Villaz-Saint-Pierre, en présence du Conseiller d’État Olivier Curty, directeur de l’économie, de l’emploi et de la formation professionnelle, ainsi que de nombreux représentant-e-s du monde économique et associatif.
Pour la première fois, le prix a distingué deux lauréats ex æquo, dont les démarches convergent vers un même objectif, celui de faciliter l’accès à l’emploi des personnes issues de la migration, par la formation, l’accompagnement et la collaboration directe avec les entreprises. «Ces deux projets incarnent une approche pragmatique et humaine de l’intégration: donner des outils, de la confiance et une perspective professionnelle concrète», a souligné Régine Giacomotti-Mafunu, vice-présidente de la CMR.
Techskills Academy
Le projet Techskills Academy, mené par suissetec Fribourg, ouvre les portes des métiers de la technique du bâtiment, particulièrement ceux dans les domaines de la ferblanterie, du chauffage et des sanitaires, à des personnes issues de la migration. Structuré en plusieurs étapes, le programme propose des cours de français dans le but d’atteindre un niveau B1-B2, des mathématiques et de l’informatique, mais aussi une préparation au préapprentissage, des stages pratiques et un accompagnement individualisé.
Les participant-e-s, suivis par des coachs, sont orienté-e-s vers une formation AFP ou CFC, leur assurant des perspectives d’emploi concrètes. «Cette formule gagnante permet de combler les besoins en personnel dans notre branche, tout en reconnaissant les compétences et la motivation de personnes prêtes à s’investir dans nos métiers», a déclaré Francis Savarioud, président de suissetec Fribourg.
Façonne ton avenir
De son côté, le programme de la FFE offre une formation immersive de quatre mois dans les métiers de la construction. Il combine stages de découverte, formation pratique, évaluation des compétences, renforcement scolaire et suivi individualisé, visant une intégration directe dans l’emploi ou l’accès à une formation qualifiante (AFP ou CFC). «Notre ambition est simple: faire de la construction un tremplin d’intégration et d’autonomie, tout en soutenant nos entreprises face à la pénurie de main-d’œuvre», a expliqué David Valterio, directeur de la FFE.
Des leviers de cohésion collective
Les institutions primées partagent la conviction que l’intégration professionnelle est un levier puissant de cohésion collective. Leurs projets s’appuient sur une collaboration étroite avec un riche réseau de partenaires composé d’entreprises formatrices, d’OSEO Fribourg, de l’Union Patronale du Canton de Fribourg (UPCF), ainsi que du Service de l’action sociale (SASoc), de Caritas Suisse ou de l’ORS. Ces initiatives pionnières démontrent qu’une vision commune et des synergies sont bénéfiques à la fois pour les personnes, les entreprises et l’économie cantonale.
Pour l’UPCF, ces initiatives sont exemplaires. Elles apportent des compétences nouvelles dans les ateliers et sur les chantiers, dans un contexte de pénurie de main d’œuvre qualifiée. «Un tel engagement collectif, fondé sur la formation et l’emploi, contribue davantage à la cohésion sociale et à la lutte contre la pauvreté que l’instauration d’un salaire minimum», souligne Daniel Bürdel, directeur adjoint de l’UPCF. Il conclut: «Former et intégrer, plutôt qu’imposer, voilà la voie la plus porteuse pour l’économie fribourgeoise. »
Plus d’infos sur: https://www.frintegration.ch/