Part’App séduit de plus en plus le corps enseignant


La start-up enseignant·e·s Part’App a créé une plateforme qui permet aux enseignant(e)s suisses de partager gratuitement ou de vendre à petit prix des ressources scolaires de leur création. Lancée en octobre 2021, Part’App a aujourd’hui passé la barre des 1600 documents disponibles. Ses fondateurs Sarah et Anis Saihi, reviennent sur ce succès et sur les défis à venir.

Sarah et Anis, vous attendiez-vous à un tel succès en lançant Part’App ?
Anis : Je pense qu’à l’époque, nous avions correctement identifié un certain besoin du corps enseignant mais j’avoue que nous n’avions pas anticipé une demande aussi forte. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons rapidement été chercher conseil chez Fri Up. Il nous a fallu passer à la vitesse supérieure et prévoir l’avenir de manière stratégique pour pouvoir tenir le rythme.
Sarah: Nous comptabilisons aujourd’hui 3751 personnes inscrites sur Part’App, soit près de sept fois plus qu’à la même période il y a un an. Gérer cette communauté et vérifier la qualité des documents nous demandent beaucoup de travail, mais cet engouement prouve que nous avons tapé juste.

Comment vous est venue l’idée de Part’App ?
Sarah: Je suis moi-même institutrice de premier cycle. Pour gagner du temps, mes collègues et moi échangeons souvent nos ressources entre nous, sauf que cela se fait en général par mail, ce qui n’est pas très pratique. A la base de Part’App, il y a la volonté de créer une place digitale simple et efficace où le corps enseignant peut trouver et partager des ressources de qualité.

Vous laissez le choix aux utilisateurs de proposer gratuitement ou de vendre leurs ressources, pourquoi?
Anis : Gratuites ou payantes, toutes les ressources proposées sur Part’App doivent être de qualité irréprochable, adaptées au plan d’étude correspondant et surtout créées en dehors des heures d’enseignement. Ce travail mérite d’être valorisé. Le prix que peut exiger l’auteur – de deux à dix francs – est suffisamment modeste pour rester incitatif. Au début, la majorité des documents et modèles étaient partagés gratuitement mais la tendance s’est inversée : aujourd’hui, nous comptabilisons en moyenne 200 ventes par mois.

Quels sont vos prochains défis?
Anis : Nous venons d’inaugurer la nouvelle version de notre plateforme et sommes impatients de lancer le forum de discussion pour permettre aux enseignants de se connecter et de partager des idées.
Sarah: De plus, Part’App va bientôt s’ouvrir à la Suisse allemande. Depuis plusieurs mois, nous échangeons avec des enseignants alémaniques pour comprendre leurs besoins. Nous sommes aussi en train de mettre en place un système de contrôle des documents adapté au plan d’étude alémanique.

Vous êtes accompagnés par Fri Up, que vous apporte ce soutien?
Anis : En tant qu’entrepreneur, il arrive souvent d’être pris dans le feu de l’action. Fri Up nous permet d’obtenir le recul nécessaire pour analyser correctement la situation et nous recentrer sur l’essentiel. Nous sommes heureux de pouvoir bénéficier du coaching d’une personne expérimentée.